[La colère]
Nous n’existons plus. Nous n’existerons plus. Je le sais, ne t’en inquiètes pas. Je l’ai compris à la vue de tes dernières paroles. J’ai compris cette haine, cette colère que tu semblais nourrir à mon égard, face à  mes choix et face à mes écrits. Je sais aussi, que tu ne liras pas ces mots, et que si tu le fais, ensuite un torrent de colère déferlera sans doute sur moi. Mais j’en prends le risque. Parce qu’écrire me tiens debout, que j’en ai besoin, je le sens au plus profond de moi.
J’ai compris que mes choix tu ne les comprendrais pas. J’ai compris que jamais certains de mes choix, ne pourront être compris par qui que ce soit. Parce qu’après tout, tout le monde ne peut pas tout concevoir comme je le vois. Jamais je n’ai souhaité te faire du mal, jamais je n’ai souhaité que tu sentes insulté ou offusqué face à mes mots. Tout simplement parce que je pensais que tu ne les lirais pas, qu’après tout je pouvais me permettre d’écrire ici à l’abris de tout. Je me suis trompée. Je l’assume. Malgré toute cette colère que tu me portes, jamais je n’ai réussi à te haïr comme tu me haïs, à te haïr comme tu le souhaiterais sans doute. Mais dans la vie, on n’obtient pas toujours ce que l’on veut. Non moi je ne veux pas me briser tout les os du corps de t’avoir connu. Simplement parce que ma douleur l’a déjà fait et que t’avoir connu n’est pas considéré comme une erreur. Parce que ce que j’ai vécu, peu importe ce que je suis aujourd’hui je l’assume.
Je ne veux simplement  pas qu’on ternisse mes souvenirs. Tu as le droit de ternir les tiens, tu as le droit de les brûler, de les haïr, de les écraser, les piétiner et moi avec et de vouloir tout oublier. Mais ne me demande pas la même chose. Ne me demande pas de me débarrasser de mes souvenirs. Ne me demande pas de les ternir et ne me les ternis pas. S’il te plaît. Je sais dans la vie on n’obtient pas tout ce que l’on souhaite. . .
Je ne sais pas avoir cette colère, ce jugement parfois dure que tu possèdes envers moi. Parce que mes souvenirs j’apprends à vivre avec, à cohabiter avec eux. Parce que les souvenirs sont parfois les seules choses qui me restent, non pas seulement de toi, mais de bien des personnes comme mon étoile. Alors je ne veux pas qu’on ternisse mes souvenirs, je ne veux pas qu’on m’oblige à les ternir. Même si toi tu me haïs, même si toi tu m’en veux de certaines paroles, des certains écrits…Peut importe qu’elle peut être ta colère.
Je n’écris pas non plus pour tromper le monde, pour paraître telle que je ne le suis pas. J’écris parce que ça me tient debout.
Ces mots, cela fait quelques semaines que je les réfléchis. Je ne les postent qu’aujourd’hui parce que je voulais avoir le temps de les lire, de les relire afin de m’assurer que rien ne pourrait être considérer comme irrespectueux ou tout autres forme de puérilité et d’arrogance.
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